Agatha

de Marguerite Duras

Un jour d’hiver dans la villa Agatha. Huit mois après la mort de leur mère, Elle convoque Lui pour annoncer son départ avec un autre homme. Alors commence un jeu, velui de la reconstitution de la mémoire, pour comprendre ce qui s’est passé cet été-là, celui de ses dix-huit ans, celui de tous les non-dits.

Avec Agatha, Marguerite Duras livre une pièce sur le tabou. Tabou de l’inceste, du viol, et des relations que l’on ose pas nommer. Grâce à une langue ciselée, performative, elle dresse le portrait de deux âmes qui tentent de survivre.

Le spectateur est convié à une enquête dans les tréfonds de l’âme humaine. Si la soeur convoque son frère afin de partir, la scène devient le terrain de jeu idéal pour disséquer la mémoire. Mémoire des corps, mémoire des mots, mémoire des images. Mémoire insatisfaite, traquée, jusqu’à l’éclosion du souvenir juste. C’est dire, qui importe. Car, au-delà de l’amour, il y a des zones d’ombre, cette frontière si ténue du consentement, acquis pour l’un, remis en question par l’autre. Est-ce que l’on consent lorsqu’on ne sait pas ? Dans un corps-à-corps douloureux et acharné, la soeur et le frère se confrontent au passé. Is se lancent dans un voyage au coeur de l’indicible. Pour faire face. Pour survivre.

Production Compagnie La Résolue

Co-production Le Vellein – Scènes de la CAPI (Villefontaine)

Mise en scène Louise Vignaud Scénographie Irène Vignaud Son Michaël Selam Costumes Cindy Lombardi Lumières Luc Michel

Avec Marine Béhar, Sven Narbonne

Durée 1h10

CRÉATION

4 au 21 février 2020 Théâtre National Populaire, Villeurbanne

TOURNÉE

8 au 19 février 2022 Théâtre 14, Paris

© Rémi Blasquez